Rachel Abbott / Ce qui ne tue pas
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... C'EST QUOI L'HISTOIRE ?
C’est une superbe demeure en bord de l’eau, de celle que l’on admire que dans les magazines de décoration, quelque part au Royaume-Uni, dans les Cornouailles, un endroit que les vagues viennent lécher lorsque frappent les tempêtes. Une maison un peu à l'écart, entouré de murs qui en ont fait un bunker juste ouvert sur la mer. Une femme y est morte. Elle était riche. Elle était américaine. Et c’était un accident. Du moins, c’est ce qu’a conclu l’enquête de l’époque. Depuis, son mari, Mark, un photographe doué mais aux humeurs sombres, a refait sa vie avec Evie. Une jeune femme au passé mystérieux rencontré grâce à une série de séances de poses. C'est elle qui l'avait sollicitée. Elle lui a plu. Et vice-versa. Ils ont eu une petite fille. Mais sans cesse, à chaque fois que Mark part en mission pour une séance de repérage ou un shooting, celle-ci se blesse. Maladresse ou autre chose ? Un soir, les flics sont appelés en urgence...
... ET C'EST COMMENT ?
C'est le genre de livre qui n'a l'air de rien. Une écriture assez plate, des protagonistes qui paraissent sans grande épaisseur, et puis au fur et à mesure des pages, Rachel Abbott injecte par petites touches de l'étrange, de l'incongru dans le quotidien. Là, la mention d'un enfant emporté par l'océan des années plus tôt. Et puis, plus loin, un procès qui dérape, le témoignage d'une femme fouettée par jeu par un homme... Machiavélique, Rachel Abbott bâtit une subtile intrigue dans l'esprit d'un Harlan Coben ou d'un Douglas Kennedy, des histoires où l’horreur n’est jamais très loin de la « normalité. » Une jolie découverte que ce thriller domestique.
Frédérick Rapilly
Cote d'amour = 70 %
Roman. Belfond, 384 pages, 19,90 E