L’Etoile des Ténèbres de Michael Connelly

 

... C’est quoi l’histoire ?

Depuis des années, Harry Bosch (le héros emblématique imaginé par Michael Connelly dans les années 90) est hanté, comme beaucoup de flics, par une affaire sordide qu’il n’a jamais réussi à résoudre : les meurtres sauvages d’une famille américaine, parents et enfants exécutés, puis abandonnés dans le désert. A la retraite désormais, il y travaille en secret. Ou plutôt discrètement en sous-main, hors de tout cadre. Quand sa jeune consœur Renée Ballard (personnage récurrent, apparue dans les romans de Connelly avec En Attendant le Jour paru en 2018), nommée à la tête d’une toute unité des Affaires non résolues, le sollicite pour reprendre du service et rejoindre son équipe afin de travailler à ses heures perdues pour résoudre des cas en suspens, en particulier le meurtre inexpliqué d’une jeune femme lié à homme politique, Harry accepte à la condition de pouvoir aussi continuer à enquêter sur la première affaire. Très vite, il découvre qu’une autre jeune femme a été assassinée dans des circonstances similaires mais des années plus tard…

 

… Et c’est comment ?

On s’embrouille un peu dans ces intrigues parallèles, mais Connelly a du métier et fini par boucler tout ça en mettant de la pression. L’ensemble, pas désagréable pourtant, ronronne plus qu’il ne détonne. La fin qui sort du cadre habituel, et voit Bosch transgresser ses limites, vient donner un peu de sel, de mordant à l’écriture mais l’impression que j’en ai eu, c’est de lire quelque chose d’assez formaté, plus que d’habitude. Ce n’est peut-être qu’une impression, mais Michael Connelly ne varie guère désormais de sa feuille de route, et il y a un côté très procédurier dans l’avancée de ses histoires ce qui fait qu’on surfe un peu sur les détails, ne sachant jamais celui ou ceux qui permettront le dénouement de l’intrigue. En réalité, la sensation exacte, c’est de lire ses romans en étant de plus en plus détaché alors que dans mon souvenir lorsque j’avais découvert Connelly au début des années 2000, j’avais l’impression d’un lien plus fort avec le personnage de Bosch.  

 

 

Frédérick Rapilly

Cote d’amour = 55 %

Polar. Éditions Calmann-Lévy, 416 pages

L’Etoile des Ténèbres de Michael Connelly
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