Olivier Gay / Les talons hauts rapprochent les filles du ciel

Ca raconte quoi ?

Fitz est un gentil branleur, le genre de parasite qui gravite dans les soirées de la capitale, toujours prêt à rendre service moyennant quelques billets. Son business ? La poudre blanche. Mais de la bonne ! High quality... Fitz, de son vrai nom John-Fitzgerald (une maman ayant peut-être un faible pour Kennedy, le président ?) a d'étranges fréquentations. Des mafieux russes qui l'aiment bien, des noctambules qui apprécient sa coke, et une ex... Flic ! Celle-ci va l'embrigader dans une enquête assez (é)mouvante, sur la piste sanglante d'un tueur en série pour qui l'intérieur - oui, oui !- de ses victimes (toutes des femmes !) n'a plus grand secret après qu'il se soit déchaîné. De boîtes en boîtes jusqu'à une étrange demeure versaillaise, notre clubber déhambule (et souvent bulle) dans cette histoire un poil saugrenue, toujours un peu à l'ouest. Mais pas tant que ça !

C'est comment ?

Hilarant. Sous couvert d'un roman policier, Olivier Gay se paye les nuits parisiennes, sa faune qui s'ennuie en groupe, ses jolies créatures aux jambes interminables qui rêvent d'une autre vie, ses has-been (ex rock stars) toujours en quête d'un shoot de gloire du passé. C'est à la fois pathétique et touchant, et Fitz développe au fil de l'intrigue avec ses maladresses, sa forfanterie et son hallucinante naïveté un vrai potentiel sympathie. La résolution de l'affaire des jeunes filles trucidées, étripées, découpées est ici beaucoup moins intéressante que la peinture juste et vacharde de ses hipsters et autres hominidés branchouille que l'on pourrait retrouver aujourd'hui vaquer au Silentio ou au Baron.

Frédérick Rapilly

Cote d'amour = 70 %

POLAR. Editions du Masque, 6,60 E, 320 pages.

Olivier Gay / Les talons hauts rapprochent les filles du ciel
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