(Quai du Polar 2017) Nous rêvions juste de liberté / Henri Loevenbruck

Henri Loevenbruck (France) est l'un des invités de Quai du Polar 2017 parmi plus de 100 auteurs conviés.

... C'EST QUOI LE PITCH ?

Il s'appelle Hugo. Et l'école, la vie "normale", ce n'est pas vraiment fait pour lui. A Providence, un bled quelque part en Amérique, Hugo traîne son ennui, tente d'éviter les torgnoles du père. Hugo avait une petite soeur. Elle est morte. Renversée sur la route. Hugo avait une mère. Elle aussi est, en quelque sorte, morte. Absente. Ailleurs. Un jour, Hugo est transféré d'école. L'enfer ! Ou plutôt le début du paradis, car là-bas il y a Freddy. Un mec qui lui colle un jour une raclée, et le lendemain lui présente sa bande. Pas bien grande la bande. Ils sont trois. Freddy, Le Chinois et Alex... C'est comme ça que bascule petit à petit la vie d'Hugo. Les clopes, les filles, la liberté... La moto. Celle-ci va tout changer. La sienne, il la fabriquera lui-même et la baptisera Lipstick avant de prendre la route, de devenir le légendaire Bohem, premier président du MC (Moto Club) des Spitfires de Providence. Il y aura de la violence, de l'amitié, des trahisons, des rencontres qui changent une vie. La vie d'Hugo, alias Bohem.

 

... AND SO ON, YOU LIKE IT OR NOT ?

 

Le livre a traîné longtemps sur ma pile. Pas très attiré par la couverture (une photo floue, grisâtre, d'un mec faisant le fou sur une moto), le sujet (la moto), et le résumé derrière... Et puis, en surfant sur le Web, j'ai lu une critique qui m'a donné envie de donner une chance à ce livre. Et j'ai pris une bonne petite claque derrière la nuque. Et même versé ma petite larme. Très différent des quelques précédents romans de Loevenbruck que j'avais pu lire (notamment L'Apothicaire), "Nous rêvions juste de liberté" sonne quasi comme une autobiographie, le récit nostalgique d'une jeunesse tempétueuse au son d'un rock sauvage, peut-être le classique "Born to be wild" de Steppenwolf. Je ne connais pas le passé de l'auteur, je sais juste qu'il est motard, mais en un peu plus de 400 pages, il arrive à construire un récit qui touche, émeut, fracasse aussi un peu sur un mec apriori sans grande envergure, qui finira par trouver une sorte de rédemption par la lecture, la moto, et l'écriture. Ni un polar, ni un thriller, ni même un roman noir, mais juste un beau récit qui prend toute son ampleur en Amérique.

 

Frédérick Rapilly

 

Cote d'amour = 75 %

RECIT. Flammarion, 423 pages, 21 E

(Quai du Polar 2017) Nous rêvions juste de liberté / Henri Loevenbruck
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