Coyotes / Robert Crais

C’est quoi l’histoire ?

Krista et Jack ont disparu. La première est la fille de Nita Morales, une veuve mexicaine émigrée illégale aux Etats-Unis, qui gère une petite société de fabrication de T-Shirts et de gadgets. Le second… Nul ne semble vraiment le savoir. Ils sont jeunes, et sont partis dans le désert passer une soirée sous les étoiles, près d’une épave d’avion qui a servi de point de repère à des générations de gamins amoureux. Là-bas, il s’est passé quelque chose d’inattendu. Les deux jeunes gens n’auraient pas du se trouver. Wrong place, wrong time… Depuis, Nita a reçu par téléphone des demandes de rançons, des petites sommes pour faire libérer sa fille. A chaque fois, et de façon incompréhensible, Krista s’adressait à sa mère en espagnol, alors qu’elle le parle plutôt mal. Folle d’inquiétude, Nita a décidé de demander de l’aide à Elvis Cole. Pourquoi lui ? Simplement parc qu’un magazine vient de publier un article sur celui-ci en le baptisant : « Le meilleur détective du monde. »

C’est comment ?

A la fois, assez inégal et complétement prenant. Comme d’habitude, Robert Crais distille des touches d’ironie assez réjouissantes. Son héros habituel, Elvis Cole, outre son prénom impossible, a le don pour ne jamais se prendre au sérieux tout en se retrouvant dans des situations particulièrement dramatiques. L’intrigue mélange une pincée de forces spéciales, une bonne dose de mafieux coréens, une once de membres de cartel mexicain, et toute une bande de « bajadores » (des salopards s’attaquant à d’autres salopards) mené par un type surnommé le Syrien. Tout ce beau monde s’affronte autour d’immigrants illégaux, devenus des « pollos » (poulets, en espagnol) que l’on se vole entre trafiquants, avant de les rançonner, et de les éliminer. On imagine ce que ce sujet assez original aurait pu donner entre les mains d’un Don Winslow (La Griffe du Chien, La Patrouille de l’Aube, Savages…). Ici, on reste au niveau d’un très bon divertissement mais cela manque un peu d’épaisseur. Ca se bastonne, ça se talonne, et ça se cartonne… Un bon roman, à ne pas bouder, qui devrait faire l’affaire pour un trajet en train entre Paris et Marseille (aller-retour, tout de même !).

Frédérick Rapilly

POLAR. Editions Belfond, 372 pages, 22 E

Cote d’amour = 73 %

Polar, Mexique, Cartel, Mafia, Forces Spéciales, Immigrés

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