CARI MORA / Thomas Harris
-
... C'EST QUOI L'HISTOIRE ?
Une villa en Floride. Une jeune femme nommée Cari Mora se charge de son entretien. Vingt cinq ans, réfugiée aux Etats-Unis depuis 9 ans, elle jongle entre différents petits boulots. Sous la maison qui a appartenu à Pablo Escobar sommeillent des lingots d'or. Un certain Hans-Peter Schneider, un beau salopard, a décidé de s'en emparer. Mais voilà Cari est dans la maison, et son séjour involontaire alors qu'elle était enfant chez les FARC en Colombie, l'a un peu endurcie et appris au minimum à se défendre, mais aussi à rendre les coups. Ajoutez à ça des alligators qui ne dédaignent pas la chair humaine et un trafic d'organes, vous voilà paré pour la (grosse) baston.
... ET C'EST COMMENT ?
Chiant est ici un euphémisme. Et pourtant, c'est bien Thomas Harris (j'ai revérifié dix fois le prénom et le nom sur la couverture), oui, Thomas Harris, l'auteur de Dragon Rouge, du Silence des Agneaux, de Black Sunday et d'Hannibal. Que des titres qui claquent, certains étant même entrés dans la culture populaire grâce aux films qui en ont été tirés. Mais là, qu'est-ce qu'il a pris à Thomas Harris de publier ce livre qui ressemble à un brouillon, une sorte de série Z insipide avec une héroïne à laquelle on n'arrive absolument pas à s'attacher et un grand méchant caricatural (Son fantasme ? S'introduire dans la villa d'Escobar en tenue de latex blanc "dérobée" lors d'une convention sadomaso... Je vous laisse méditer sur l'intérêt de dérober ce genre de combinaison lorsqu'on est une sorte de terroriste international). J'ai tenu jusqu'à la page 71. Et c'est tout. Si vous faîtes le compte, il m'en restait encore 229 mais j'ai préféré pour ma santé mentale et mon petit confort personnel passer à autre chose. Ceci écrit, la couverture est plutôt belle et ce titre "Cari Mora" me semblait prometteur sur le papier. Mauvaise pioche. A mon humble avis, passez votre chemin.
Frédérick Rapilly
Cote d'amour = 30 %
THRILLER. Cari Mora, Editions Calmann-Lévy Noir, 300 Pages, 19,90 E