Le Joker / John Burdett

... C'EST QUOI L'HISTOIRE ?

Alors, comment donner envie de lire ce roman ? Et faut-il donner envie de le faire ? En gros, une toute jeune fille est découverte décapitée... A mains nues. Ce qui suppose, selon les experts, une force surnaturelle. Sur le lieu supposé du crime, l'inspecteur Jitpleecheep déjà croisé dans maints et maints romans de John Burdett (Bangkok 8, Bangkok Tatoo...), découvre une inscription en lettres de sang qui lui est destinée. Puis, plus tard, il assiste impuissant à une étrange noyade sur le fleuve Chao Praya. Il est alors question de surhumanité, d'un frère qui n'en est pas un, de guerre technologique entre la Chine et l'Occident, d'expériences médicales, psychédélique et métaphysiques liées à la guerre du Vietnam. Bref, un grand bordel.

... ET C'EST COMMENT ?

Un grand bordel ! Et Dieu (ou Bouddha) sait à quel point j'ai adoré les bouquins de Burdett qui arrivait à décrire comme nul autre l'ambiance de la capitale thaïlandaise avec son flic métis, et toutes les subtilités quasi incompréhensibles aux occidentaux de la culture khmère, mais là... Stop ! C'est comme si l'auteur avait fumé autant d'huile de cannabis que son personnage, ou abusé du LSD. Par bribes, on arrive plus ou moins à suivre l'intrigue mais on s'en fout. Comme si la magie n'opérait plus. C'est long, c'est chiant, c'est fastidieux. A fuir ! Ou alors pour lecteur vraiment perché à tendance masochiste.

Frédérick Rapilly

Cote d'amour = 20 %

POLAR. Le Joker, Editions Presses de la Cité, Collection Sang d'Encre, 432 pages, 22 E