Peter May / Les Disparues de Shanghai

C'EST QUOI l'HISTOIRE ?

... Un officiel américain pataugeant dans une mare remplie de morceaux de cadavres, cela fait un peu désordre le jour où l'on inaugure à Shanghai, en présence des médias occidentaux (en particulier américains), le site d'une future banque sino-américaine. De quoi perdre la face pour des Chinois ! Pour mener l'enquête, c'est curieusement à un policier de Pékin, la capitale lointaine, le commissaire Li Yan, brillant mais un peu rigide, que l'on demande de reprendre l'affaire.

... Sur place, dans une métropole en pleine mutation, celui-ci se rend rapidement compte qu'il n'a pas franchement les coudées libres, et que les autorités locales aimeraient bien (euphémisme !) que son enquête soit menée dans un cadre ultra balisé où certaines personnalités seraient épargnées, ménagées. Surtout, si Li Yan pouvait éviter de déranger les gros bonnets de la ville... Mais ce n'est pas sa méthode. Li Yan va bousculer les usages. D'autant qu'au bout du compte, dix huit cadavres de femmes ont été dénombrés sur le chantier. Sans compter un dix-neuvième corps découvert à Pékin qui pourrait être lié. De quoi attirer l'attention du monde entier sur cette affaire morbide. De l'aide, Li Yan va en trouver en demandant à être épaulé sur cette affaire par la pathologiste américaine Margaret Campbell, avec qui, il entretient une relation amoureuse compliquée...

ET C'EST COMMENT ?

... Troisième volet de la série chinoise de Peter May (qui compte quatre romans), Les Disparues de Shanghai emmène de nouveau le lecteur dans une enquête complexe, qui est surtout prétexte à faire découvrir une société chinoise partagé entre tradition et modernité. L'écrivain écossais décrit avec beaucoup de détails les contradictions de Li Yan, l'un de ses personnages principaux, sans cesse bousculé par son Américaine, son impétuosité, son envie d'aller direct au fond des choses. La dynamique de ce duo d'enquêteurs atypiques, un flic/un médecin, un asiatique/une occidentale, un prudent/une impétueuse, donne du rythme à ce polar plutôt classique mais très agréable à lire.

Frédérick Rapilly

COTE d'AMOUR = 70 %

POLAR. Les Disparues de Shanghai, Actes Sud/Babel Noir (en poche), 395 pages, 9,20 E

Peter May / Les Disparues de Shanghai
Peter May / Les Disparues de Shanghai
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