(Quai du Polar 2017) Satan était un ange / Karine Giébel
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Karine Giébel (France) est l'une des invitées à Quai du Polar 2017 parmi plus de 100 auteurs conviés.
C'EST QUOI L'HISTOIRE ?
François se croyait immortel... Du moins, cet avocat aux affaires prospères ne pensait pas que sa vie pouvait s'arrêter d'un coup. Comme ça. Parce que quelqu'un, un inconnu, avait le pouvoir de lui dire que, quoiqu'il fasse, tout serait bientôt fini. Alors François décide d'agir, de réagir, de prendre la route et de fuir au volant de sa BMW. Direction le sud. Comme un animal qui chercherait la chaleur. Instinct de survie. Sur son chemin, il y a Paul, 20 ans. En quittant Lyon, il pleut. C'est la nuit. François s'arrête et le prend en stop. L'histoire peut commencer... Et les morts s'accumuler.
... ET C'EST COMMENT ?
Chapitres courts, récit fluide... Pour ce 8ème roman, Karine Giébel emprunte la trame du road-trip ("Easy Rider", "Thelma et Louise"...) et aspire le lecteur dans un récit d'homme-à-homme, dont on pense deviner et anticiper les sombres méandres. Mais voilà, l'auteur aime manipuler, jouer avec la réalité... Si l'intrigue est beaucoup moins éprouvante que dans "Le Purgatoire des Innocents", "Les Morsures de l'Ombre", la violence est toujours présente. Ici, surtout psychologique. Quoique ! Plus sobre, plus ramassé, ce 8ème roman détonne (un peu) dans le parcours de cette adepte du récit long (cf les 988 pages de son roman culte "Meurtres pour Rédemption"). Comme un pas de côté. Cela fait longtemps que je l'ai lu, mais "Satan était un ange" m'a fait penser à un très bon livre de Sébastien Japrisot, "La Dame dans l'Auto avec des Lunettes et un Fusil." Mon avis : pas le plus surprenant des romans de Karine Giébel (je recommande "Le Purgatoire des Innocents"), mais un solide thriller qui se lit sans trop se poser de questions. Efficace.
Frédérick Rapilly
Cote d'amour = 73 %
THRILLER. Editions "fleuvenoir", 333 pages, 18,90 E