Terminus Belz / Emmanuel Grand

Ca raconte quoi ?

Une petite île sur la côte Atlantique, baptisée Belz. A peine plus grand qu'un caillou. Quelque-part en Bretagne. Hantée par de terribles légendes, celle de l’Ankou, le messager de la mort. Hantée aussi par les fantômes de ses marins disparus. Un jour, un inconnu y débarque. Il est Ukrainien, et se nomme Marko. La mafia roumaine le traque, lui et ses amis, pour lui faire la peau. En fuyant son pays, il a fait quelque chose qu'il n'aurait pas du. Un patron pêcheur va lui tendre la main et lui proposer un boulot...

C'est comment ?

Avec ces quelques éléments, Emmanuel Grand, l’auteur de ce premier roman (fan d'Ellroy, Dennis Lehane, William Gay...), responsable du design web d'un opérateur téléphonique, bâtit une intrigue empoisonnée où les embruns salés du large se mêlent aux larmes dissimulées par ces Bretons têtus et taiseux. Un singulier mélange entre polar et conte fantastique. La première partie de ce thriller étonnant se dévore à toute vitesse grâce à ses allers-retours entre l'Est et l'Ouest, la deuxième lambine un peu plus mais ce qui emporte le tout, c'est le soin porté à la construction des personnages : Marko l'étranger d'un côté, Joël et Papou les marins de l'autre. Sans oublier l'atmosphère si particulière de l'île (on pense tour-à-tour à Groix, Hoedic ou Belle-Ile). Malgré de petits défauts (une love-story attendue, des rebondissements manquant de tranchant, et une fin... bof !), Terminus Belz marque comme une jolie claque et s'inscrit dans ce que l'on nomme le renouveau du polar français avec des auteurs comme Caryl Ferey, Marin Ledun, Michael Mention...

Frédérick Rapilly

ROMAN. Editions Liana Levi, 368 pages, 19 Euros

Cote d'amour = 72 %

polar, Bretagne

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